vendredi 14 juin 2013

Le Petit Café d’Euronat si convivial ouvre les arts culinaires à la culture !

Laurence est aux fourneaux avec une spécialité pour la cuisine japonaise mais pas seulement et Laurent à l’accueil et au service. 
Dans cette interview, tous deux confient leurs désirs d’entremêler nourritures exquises et fraiches cuisinées maison, issues du terroir et vins excellents, sur fond d’art et cultures ainsi que les rencontres enrichissantes. Artistes eux-mêmes à leurs heures, ils œuvrent à Euronat, le centre naturiste le plus étendu de la Pointe du Médoc, pour le plus grand plaisir de leurs convives, avec cette qualité humaine de bonne humeur irrésistible.

Le Mague : Vous avez repris les destinés du Petit Café, restaurant à Euronat. Pourquoi ce choix justement dans un très grand centre naturiste situé à la Pointe du Médoc au bord de l’Océan Atlantique et non pas par exemple un établissement du centre-ville de Montalivet ?

Laurence : Nous avions l’intention de nous installer dans un des deux centres naturistes, soit le CHM de Montalivet ou soit Euronat. Avec une préférence pour le CHM parce que nous y avions des amis. Nous avons loupé deux affaires. 
On a appris par les anciens propriétaires, que le Petit Café était à reprendre. On est venus et on a dit OUI.

Laurent : On avait une expérience du naturisme au CHM. Ce contexte sympathique qui existe chez les naturistes nous plaisait beaucoup. C’est la sérénité, il n’y a pas d’agressivité pas de violence… Pour avoir travaillé sur Soulac, Lesparre ou Bordeaux, c’est vrai qu’à Euronat c’est super agréable d’y travailler.

Laurence : Les gens sont gentils. Quand on est nus, on n’a pas envie d’être agressif.

Le Mague : Et pour rebondir justement sur vos propos, quelles sont selon vous les caractéristiques de vos convives naturistes ?

Laurent : C’est une certaine sérénité, un savoir vivre. Il y a aussi une grande culture chez les naturistes, chez les gens qui ont voyagé. Toutes les classes sociales sont représentées. Il y a un mélange qui nous convient bien. Et c’est vrai qu’il y a un rapport à la culture qui est intéressant.

Laurence : On est dans un contexte d’un lieu de vacances, un microcosme qui nous plait assez.

Le Mague : Quel est le rôle de chacun d’entre vous dans votre établissement ?

Laurence : Nous sommes complémentaires.

Laurent : Moi je m’occupe de la partie salle et terrasse et Laurence la cuisine : confection des plats, pâtisseries faites maison. Je m’occupe du bar mais aussi du personnel.

Laurence : Je suis aux fourneaux.

Le Mague : A ce propos, quelles sont les spécialités culinaires qui raniment les papilles au Petit Café ?

Laurence : Il y a déjà quelque chose que l’on retrouve nulle part ailleurs sur Euronat, c’est la cuisine japonaise : sushi, maki, yakitori. Mais de plus, le point qui me tenait à cœur, je prépare une cuisine avec des produits frais du marché. Il y a une petite carte très variée et on veut rester dans le fait maison.

Laurent : C’est une cuisine de marché ouverte aux produits locaux qui s’inscrivent dans une cuisine bistrot.

Le Mague : S’il fallait définir le Petit Café, quels sont les premiers mots qui vous viendraient à l’esprit ?

Laurence : Moi c’est le côté convivial qui nous correspond très bien. Si on parlait de la cuisine, c’est le fait maison. Il n’y a pas de conserves, très peu de produits surgelés. Les poissons et les viandes sont frais. C’est la qualité.

Laurent : Ce qu’on souhaite c’est d’avoir cet accueil où les gens se sentent comme chez eux. C’est un peu un restaurant maison. C’est un endroit convivial.

Le Mague : Quelle est votre période d’ouverture durant l’année ?

Laurent : 1er avril / 31 octobre et éventuellement on peut pousser jusque sur les vacances de la Toussaint.

Laurence : L’hiver on organise des soirées à thème avec les gens qui vivent ici à l’année et puis aussi avec des connaissances de l’extérieur.

Le Mague : Y-avait-il une autre vie pour vous avant le Petit Café et si oui laquelle ?

Laurence : C’est un prolongement.

Laurent : Moi à l’origine, j’ai une formation dans l’hôtellerie. On a eu une affaire pendant 15 ans où j’étais restaurateur de dorure ancienne et Laurence était encadreuse. Aujourd’hui on continue un peu cette activité en hiver et Laurence travaille dans l’immobilier.

Le Mague : Vos deux existences actuelles, celles dans et hors du Petit Café, sont-elles complémentaires et en quel sens ?

Laurence : C’est complètement différent. Le 30 septembre quand on sent que la saison est pratiquement terminée, il s’installe comme une petite nostalgie. On n’a pas envie de quitter cet univers. On se sent bien, c’est un microcosme. L’année dernière j’ai eu énormément de mal à raccrocher mes gants de cuisine pour revenir vers autre chose. C’est vraiment deux vies différentes.

Laurent : Oui c’est deux vies. Après, moi je m’isole, c’est plutôt un travail que je vais faire en atelier. Je suis tout seul, je me retrouve avec ma petite radio. Cela dit, ce n’est pas si différent que ça dans la façon d’aimer faire partager son travail. Il y a un côté manuel et un côté amour de ce travail dans le rapport avec les autres. Que ce soit ici ou en atelier, il y a quand même un parallèle sur le fait d’aimer ce qu’on fait, sinon on le ferait pas.

Le Mague : Ce qu’il y a d’exceptionnel et d’unique en plus chez vous que l’on ne retrouvera dans aucun autre restaurant d’Euronat, ce sont les toiles que vous exposez. Vous pouvez m’en dire quelques mots ?

Laurent : Ce sont des œuvres personnelles que l’on a chinées. Après, c’est certain, on aimerait développer ce côté galerie. C’est au programme. Oui c’est certain, il y une affection particulière pour les œuvres d’art et pour l’art en général.

Laurence enthousiaste : C’est une passion !

Laurent : Notre activité d’hiver et notre activité actuelle pourraient se rejoindre dans l’optique de créer un lieu artistique.

Laurence. Oui, on aimerait bien découvrir quelques talents pour les exposer.

Laurent : Et exposer ceux qu’on connait. Ce serait le but d’arriver de créer un endroit autour de l’art.

Le Mague : Vous avez devancé ma dernière questions Pour finir, quel est l’avenir et quels sont les projets du Petit Café ?

Laurent : L’avenir d’un point de vue économique, ce serait de parvenir à acquérir le Petit Café, le racheter au terme des 3 ans convenus et en faire un lieu atypique qui nous ressemblerait un peu autour de l’art et de la bonne cuisine.

Laurence : Ce n’est pas facile dans le Médoc, l’art est souvent galvaudé pour ne pas dire mésestimé, même si des gens sont très demandeurs. On veut aussi ouvrir des activités à des cafés littéraires autour de lectures, ce qui a déjà commencé cette année.

Laurent : Et puis il y a aussi quelque chose dont on n’a pas parlé, on voudrait créer une dynamique autour du vin et de la dégustation. Ce qu’il y a de sympathique à Euronat, c’est qu’on a des personnes qui viennent de toutes les régions de France et d’Europe et chacun apporte sa petite pierre à l’édifice. Il y a toujours quelqu’un pour nous dire : vous ne connaissez pas ça ? Cet échange permanent fait évoluer notre façon de travailler. C’est plein de découvertes.

Laurence : Oui ce sont de belles rencontres, des échanges.

Laurent : C’est d’ailleurs ce qui caractérise Euronat, c’est un avantage terrible et enthousiasmant. On trouve énormément de gens de culture ou qui affectionnent les arts, la littérature ou la philosophie, qui ont voyagé et qui ont quelque chose à apporter à travers la cuisine, le vin et les arts.

Laurence : Il faut avoir le temps de découvrir ce que les gens peuvent t’apporter.

Laurent : Plutôt que d’asseoir quelqu’un, de lui apporter un café et encaisser. Les échanges, c’est cette relation que l’on aime bien avoir avec les gens.

Laurence : Notamment cet hiver, on a réalisé une soirée couscous avec une amie marocaine. On a décidé qu’à partir du 2 juillet, on organiserait cette soirée couscous tous les mardis sur fond musical marocain et après ce serait une soirée karaoké. Pour rigoler. Uniquement pour rigoler, parce qu’il faut savoir rire. C’est très très important et ne pas se prendre au sérieux. Il faut lâcher prise de temps en temps.

Le petit Café à Euronat : tel 05 57 75 06 47 courriel : lepetitcafé.euronat@gmail.com

http://www.lemague.net/dyn/spip.php?article8509

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